Test de l'épisode 2 d'Escape 2222 : Bordeaux 1942

Retour vers le passé

Si le jeu s'appelle ainsi, c'est parce que son point de départ se trouve en 2222 : Sivo, une mystérieuse organisation, désire changer le cours de l'histoire. La mission des joueurs est de les empêcher en poursuivant leurs agents.

Le première épisode se déroulait à Saint-Malo en 1789. Le deuxième, celui que j'ai testé, se déroule à Bordeaux en 1942. Le joueur doit protéger Laure Gatet, une résistante française.

Qu'est-ce qu'il a dit ?

Dans la boîte se trouve un matériel assez diversifié : un plan de Bordeaux, un journal, une affiche, etc. Néanmoins, ces supports ne sont que des objets annexes : l'essentiel se passe via un support numérique (tablette, smartphone ou ordinateur). J'insiste sur ce point : si dans un Unlock par exemple il est possible d'avancer pendant une partie de l'aventure sans même utiliser l'application, dans Escape 2222, tout passe par elle ; chaque énigme doit être résolue directement dedans.

Le support numérique ne se limite pas aux énigmes. L'intégralité de l'histoire est doublée (en français) : la voix de notre assistant robotique qui nous guide dans l'aventure, les dialogues et les énigmes elles-mêmes. Les objets aident à résoudre les énigmes, mais il n'est - presque - jamais possible de les résoudre seulement avec ceux-ci : il faut en général écouter une piste audio et s'en servir pour faire des déductions. Il peut s'agir d'un message codé, d'un extrait de musique ou encore d'un enregistrement altéré ; le joueur a à chaque fois pour mission de trouver la réponse attendue.

Pour ce faire, il s'agit souvent de trouver un mot, à choisir parmi une liste de 120. La formule est intéressante, car les options sont assez nombreuses ; il n'est pas possible de trouver la bonne réponse simplement par accident.

Ce système d'énigme audio est la principale qualité du jeu... et son principal facteur limitant. C'est ce qui rend le jeu original et c'est assurément très bien fait. D'un autre côté, je dois avouer que j'avais un peu l'impression de tourner en rond, à ne résoudre que ce type d'énigmes.

C'est mon choix

Si la dimension audio, largement mise en avant dans la communication officielle du jeu, est largement respectée, j'avoue avoir été nettement plus déçu par les choix promis. Durant l'ensemble de l'aventure, je n'ai été confronté qu'à deux choix et ceux-ci n'étaient guère intéressants. Leur impact n'était en tout cas pas évident, j'imagine que cela en aura peut-être par la suite. L'histoire en elle-même était très linéaire.

Une aventure sonore

Je n'ai probablement pas abordé Escape 2222 par le bon angle, notamment parce que je n'avais pas joué au précédent jeu et que même si j'ai parfois trouvé sympa les énigmes audio - et que j'ai aimé la narration complète -, j'aurais préféré qu'il y ait aussi des énigmes plus traditionnelles. Je dois aussi avouer que j'ai beau être féru d'histoire, cette période n'est de loin pas celle que je préfère.

En somme, je ne suis probablement pas le public cible d'un tel jeu, qui a pourtant des qualités indéniables : son approche est originale et elle est réalisée avec soin. Si vous êtes lassés des jeux d'enquête traditionnels et désirez une aventure sonore, Escape 2222 vous plaira certainement ; je vous recommande néanmoins de commencer par la première boîte, Saint-Malo 1789, voire de prendre directement les deux, qui affichent un tarif combiné raisonnable (50€ pour les deux boîtes, d'une durée d'environ 2h chacune).

Test réalisé par Alandring grâce à une version presse fournie par les créateurs du jeu.